VISITE DE COURTOISIE DE LA DIRECTRICE REGIONALE POUR L’AFRIQUE ORIENTALE ET AUSTRALE DE L’ONUSIDA AUPRES DU PRESIDENT DU SENAT DE MADAGASCAR

Le taux d’incidence du VIH/sida à Madagascar a atteint les 230%, le taux le plus haut du monde. L’ONUSIDA est disposé à travailler avec l’Etat malagasy pour changer la situation. Tel était l’objet de la rencontre entre le Président du Sénat, SEM Herimanana RAZAFIMAHEFA et la Directrice Régionale pour l’Afrique orientale et australe de l’ONUSIDA, Madame Anne Muthoni Githuku-Shongwe, à la tête d’une forte Délégation de l’ONUSIDA, de l’OMS et de l’UNICEF venue au Palais du Sénat Anosikely le 6 juin 2023.

Ce taux d’incidence du VIH/SIDA excessif a interpelé particulièrement l’ONUSIDA, qui par la voie de sa Directrice Régionale, a attiré l’attention du Président du Sénat sur les préoccupations concernant la réalisation des Objectifs du Développement Durable des Nations Unies (ODD) d’ici l’horizon 2030, date butoir pour l’atteinte de ces objectifs, y compris dans le domaine de la santé.

A cet égard, le Président du Sénat, tout en soulignant sa volonté et la disponibilité du Sénat de Madagascar à travailler en collaboration avec l’ONUSIDA au niveau des Collectivités Territoriales Décentralisées, a affirmé qu’un des facteurs principaux favorisant la transmission du VIH/SIDA est le tourisme sexuel dont les jeunes filles malagasy sont les premières victimes. En effet, avec l’augmentation du nombre de touristes à Madagascar, le risque est toujours présent.

Par ailleurs, le Président du Sénat a attiré l’attention de la Délégation sur la prolifération à Madagascar des drogues dures telles que le “rôrô” particulièrement au niveau des jeunes malagasy, qui constitue un autre risque important de prolifération rapide du VIH/SIDA.

La Délégation a également encouragé l’Etat malagasy d’améliorer la loi de 2005 sur le VIH/SIDA afin de mieux protéger les personnes atteintes et de permettre un plus grand accès aux soins nécessaires. Selon la Directrice Régionale, les actions à entreprendre devront aussi protéger les personnes malades contre la discrimination et la stigmatisation à leur égard.

Enfin, il a été souligné que les efforts doivent comprendre entre autres la collecte de données fiables et leur mise à jour afin de permettre des actions efficaces.