Discours de M. le Sénateur TSIEBO Mahaleo Richard Victor, lors de la 148ème assemblée de l’union interparlementaire à Genève qui a pour thème « Diplomatie parlementaire : tisser des liens pour la paix et la compréhension »

Excellence Madame la Présidente de l’Union interparlementaire ;

Mes chers collègues Parlementaires ;

Mesdames et Messieurs, Honorable assistance.

L’honneur m’échoit aujourd’hui de m’adresser à cette auguste assemblée pour apporter la contribution et les perspectives du Sénat de Madagascar sur le thème « Diplomatie parlementaire : tisser des liens pour promouvoir la paix et la compréhension ». Vaste programme, noble et ambitieux objectif, qui nous amène à la croisée des chemins à un moment où crises, conflits, catastrophes humaines essaiment de par le Monde. Une situation qui interpelle, aujourd’hui plus que jamais, notre Organisation supercentenaire fêtant en cette année le 135ème anniversaire de son existence !

Ainsi, face à cette situation plus qu’alarmante, il est impératif que nous, parlementaires, représentants légitimes de nos concitoyens, nous donnions la main et que nous nous concertions pour trouver ensemble les solutions pour nous en sortir. Cette 148ème assemblée de l’Union interparlementaire trouve donc toute son importance capitale, si nous voulons rester fidèle à l’esprit qui a guidé les Pères fondateurs de l’UIP, en l’occurrence : Pour la démocratie. Pour Tous.

En effet, une chose est certaine. Nos peuples respectifs aspirent vivement à la paix, tout le monde en tire profit !

Dans cette optique, le message du Sénat de Madagascar est clair : mes frères et sœurs parlementaires, nous avons le devoir de sensibiliser nos Gouvernements respectifs de lutter pour la Paix, contre la faim, les maladies contagieuses et les pandémies, la sécheresse, la cherté de la vie ainsi que la pauvreté, et non contre nos voisins.

Œuvrons tous à faire taire les armes et à privilégier le dialogue ainsi que la discussion à travers la diplomatie.

En outre, nous ne formons qu’un Tout sur cette Terre, nul n’est censé ignorer que l’Humanité est de plus en plus menacée par le réchauffement planétaire. Particulièrement pour Madagascar, nous sommes parmi les premières victimes du changement climatique alors que nos émissions nettes de gaz à effet de serre ne représentent que 0,1% des émissions mondiales. Ainsi, dans un souci d’équité, nous souhaiterions une augmentation du financement de la protection de la biodiversité de notre pays, comme nous l’avions plaidé durant la COP 28 à Dubaï. Nous lançons donc un appel fort et pressant aux pays industrialisés à honorer l’engagement de 100 milliards de dollars/ an conclu dans l’accord de Paris en 2015, pour aider des pays en développement à mettre en œuvre les mesures d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.

Dans ce chapitre, joignant le geste à la parole, Madagascar donne l’exemple en figurant parmi les premiers pays, à avoir présenté et mis en œuvre sa Politique d’Action Climatique, conformément aux délais impartis par cet accord de Paris.

Par ailleurs, nous vous exhortons à sensibiliser les opérateurs économiques de vos pays respectifs sur les diverses opportunités d’investissement à Madagascar, pour ne citer que le fait d’être le premier pays producteur et exportateur mondial de vanille, mais aussi le deuxième producteur et premier exportateur de girofle au monde en 2023 ; Et cela, outre les autres domaines d’activités tels qu’industrie, mine, agrobusiness et tourisme.

Chers amis parlementaires : puissions-nous construire ensemble un avenir prospère et inclusif pour notre planète comme il a été fixé dans l’Agenda 2030.

Il nous incombe de convaincre et d’accompagner, chacun en ce qui nous concerne, les instances décisionnelles dans nos pays respectifs pour atteindre l’objectif du développement durable numéro 16 : promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du développement durable.

Pour conclure, nous estimons que, au vu de l’enlisement des négociations pour la Paix dans diverses crises, notre Organisation gagnerait beaucoup à assortir ses résolutions d’un échéancier et d’un mécanisme de suivi afin de pouvoir mesurer leur degré de réalisation. Ainsi, pas comme à l’accoutumée, nous aurons des résultats concrets, tangibles et réalistes, car quantifiables et mesurables dans le temps !

Je terminerais par une citation motivante :

 » NE LIMITONS PAS NOS DÉFIS, MAIS DÉFIONS NOS LIMITES ! CAR C’EST DANS L’INCONFORT QU’ON DEVIENT PLUS FORT ! « 

Vive la Solidarité des Parlementaires !

Vive l’UIP !

Excellences, mesdames et messieurs, Que la paix soit avec nous, je vous remercie de votre aimable attention.